Ce récit a été tourné dans le cadre de la télé-réalité américaine intitulée Undercover boss, diffusée sur la chaîne CBS. En quoi cela consiste-t-il ? Un gros boss se fait appeler un nouvel employé en formation pour suivre le travail de son entreprise au quotidien. L’histoire présente Angel, une vendeuse du magasin sportif Modell’s à New York, qui doit préparer «Joey» (en réalité son patron, Mitchell Modell).
Michell Modell est surpris de voir combien le client est important pour Angel, la salariée. Elle raconte qu’elle adore son boulot, ce qui n’a pas toujours été le cas. Il lui pose alors des questions sur son parcours.
Elle lui explique qu’elle est tombée enceinte à 25 ans, alors qu’elle était gérante d’un établissement de restauration. Forcée d’arrêter son travail, elle s’est ensuite retrouvée sans abri durant une longue période et a vécu ces deux dernières années dans un centre d’hébergement avec ses deux enfants, de quatre ans, trois ans et quelques mois, tous scolarisés. Devant la mine déconfite de Joey, Angel répond : «Ce n’est pas très grave : Ce n’est pas important. Je ne souhaite pas que tu te sentes obligé de compatir avec moi. J’ai vécu bien pire. Nous restions dans les arrêts de bus, nous n’avions pas de quoi nous nourrir». Elle précise : «Mais la vie est en train de changer. Tant que vous poursuivrez votre combat, les choses iraient mieux».
Mitchell Modell, bouleversé, a confié : «Cela m’a fendu le cœur… ». Cela m’a littéralement fendu le cœur».
Il a poursuivi en disant : «C’est bien moi qui fixe le salaire de nos salariés, et penser que l’un d’entre eux est sans abri me rend fou».
Conformément au principe de cette émission, Mitchell Modell fait alors venir Angel. Ému par son parcours, mais aussi remercié pour son engagement dans l’entreprise, il met en place tous les dispositifs possibles pour la soutenir. Il lui fait savoir qu’il la nomme assistante du manager, avec une hausse de salaire de treize mille dollars sur l’année.
«C’est bien plus que ce que j’attendais d’une employée. Vous êtes compétente et vous vous préoccupez de la société. Vous êtes le modèle de personne dont nous avons besoin», précise-t-il.
En sanglots, il lui a aussi tendu un chèque de 230000 euros pour qu’elle sorte du centre d’hébergement et puisse acquérir une maison.
«Je veux que tu quittes cet endroit dès ce soir», a-t-il dit, tout en ajoutant : «Je ne souhaite plus jamais que tu vives dans un foyer d’accueil».
Ils se sont pris dans les bras avant qu’Angel, incroyable puis désemparé, ne s’effondre sur ses genoux.
«Je raconterai à mes enfants que nous ne reviendrons jamais au foyer», dit-elle enfin. Une illustration que la persévérance finit par payer, mais aussi qu’il y a de sympathiques gens généreux dans ces temps durs.